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URSS:
LE SENS DE L’EFFONDREMENT

Cet article est paru dans Socialisme International en 1992. Il explique le sens de l�effondrement de l�URSS et la fragilité de la nouvelle union la CEI. Sans pouvoir, évidemment, à l’époque, prédire exactement la suite des évènements, cet article fournit une analyse qui, nous semble-t-il, reste juste.

L’URSS n’est plus. Gorbatchev a démissionné de son poste de Président, humilié, impuissant, poussé par un Yeltsin un peu charitable et surtout méprisant. Avec quelle rapidité un homme apprécié et porté aux nues à droite comme à gauche au niveau international il y a quelques années a t-il été usé par les événements en URSS!
Depuis l’année dernière on assiste à l’éclatement de l’Union soviétique qui va avoir des conséquences dramatiques. Elles useront les dirigeants de la nouvelle Communauté des Etats indépendants (CEI) encore plus rapidement.

Les réformes de restructuration économique(perestroika) et de transparence (Glasnost) avaient été lancées pour remédier à la stagnation, puis au recul de l’économie soviétique. L’accumulation capitaliste réalisée sous l’ancien mode légué par Staline et Brejhnev ne permettait plus un développement aussi rapide. Au niveau mondial, la recherche comme la production s’internationalisaient et donnaient naissance à des multinationales géantes. Cette production internationale révélait de plus en plus clairement sa supériorité par rapport aux résultats d’une économie nationale.

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La bureaucratie soviétique devait restructurer son économie pour faire face à une concurrence économique et militaire de plus en plus menaçante. Cela signifiait vouer à la disparition des secteurs entiers de la production non compétitifs.
Mais les entreprises de l’ex URSS sont géantes. L’usine de construction de tracteurs Kamaz, la plus grande du monde avec ses 114 000 travailleurs, en constitue un bon exemple.
La restructuration devait impliquer des conséquences sociales catastrophiques, mais aussi des affrontements entre différentes fractions de la classe dominante bureaucratique sur la stratégie et la tactique à suivre, les rythmes des réformes, etc.
Les révoltes nationales, les grèves de mineurs de 1989 et 1991, achevèrent la paralysie de la bureaucratie centrale et la destructuration de l’ancienne économie de commandement.
Gorbatchev ne fut que la victime de l’impossibilité d’effectuer une réforme radicale, à froid, contrôlée par en haut, de l’URSS. L’échec du coup d’Etat sonna le glas de l’ancienne Union.

SUR LE FIL DU RASOIR

Les réformes des prix et la privatisation de choc, longtemps repousées par l’ancienne équipe par peur de conséquences économiques et sociales incontrôlables, ont été lancées au début de cette année par les dirigeants de la nouvelle Confédération, Yeltsine, le maître de la Russie, en tête.

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Elles consistent à libérer les prix afin que, dans un premier temps, l’hyperinflation réduise les coûts de la force de travail, augmenter les profits des entreprises d’Etat et privées pour accélérer le développement d’un secteur privé dynamique.
L’inflation avait déjà atteint près de 500% en 1991. Les conséquences sociales des réformes seront encore plus désastreuses. Début 1992, les prix avaient déjà, en une semaine, été multipliés par 2 à 5, y compris ceux des denrées premières nécessité. Les réformes actuelles (la libération des prix en particulier intervenue le 2 janvier 1992) risquent de se traduire par une baisse du niveau de vie de l’ordre de 30 à 50%. Il y aura plus d’un million de chômeurs à Moscou à la fin de 1992 (sur 9 millions d’habitants), qui ne bénéficieront que d’une aide misérable, que le autorités ne sont pas sûres de pouvoir assurer.
On prévoit des dizaines de millions de chômeurs sur l’ensemble du territoire de la CEI. La proportion de gens qui vivent au dessous du seuil de la pauvreté -ála moitié de la population aujourd’hui – menace ainsi d’être portée à 80%, selon la télévision soviétique (le 22 décembre 1991).
L’économie ne s’en portera pas mieux.
Les pénuries sont déjà considérables. Dans certaines villes, il n’y a plus assez de charbon et de pétrole pour assurer le chauffage des familles. Dans d’autres, il manque des carburants pour les transports. La moitié des aéroports ont été fermés par manque de carburant pour les avions.
Désormais, les dirigeants d’industrie stockeront les matières premières et les produits éviter un surcoût de production, ou pour les troquer avec d’autres entreprises. Les spéculateurs floriront accélérant la montée des prix et aggravant considérablement la pénurie. Le détournement massif des aides alimentaires occidentales par les bureaucrates, les militaires et les spéculateurs en tout genre ne donnent qu’un avant goût de ce qui se prépare.
Les estimations les plus élevées – et considérablement surévaluées – attribuent actuellement 15% du PNB au secteur privé. Même si le programme de privatisation est entièrement appliqué, les problèmes des classes dominantes n’en seront pas pour autant résolus. Il ne concerne que des secteurs marginaux de l’économie de la CEI: 60% du commerce de détail et 70% des industries du bâtiment et légères. De plus, il est peu probable que les objectifs soient réalisés puisque les économistes russes estiment que l’épargne intérieure avant la libération des prix ne pourrait couvrir que 10 à 20% des biens privatisables.
L’économie de commandement bureaucratique va s’effondre progresssivement sans que les lois du marché ne dominent la structure économique. Les incapacités de l’ancien mode de gestion à assurer le bon fonctionnement de l’économie nationale se combinent avec les désastres sociaux et économiques que provoquent les lois du marché (avec leur cortège de spéculation, d’hyperinflation,etc).

COPIER LA YOUGOSLAVIE?

La classe dominante bureaucratique se fissure, se divise aussi en fractions nationales, qui se dotent de leurs propres moyens éconoiques, de propagande et militaires. A mesure que leur incapacité à gérer la société se révèle, les anciens dirigeants du PCUS (tous les maîtres des grandes républiques de la CEI en sont issus) se convertissent en dirigeant nationalistes s’accaparant chacun un lambeau de chair de l’ancienne Union, comme les hyènes se “partagent” leur proie.
Ainsi, la nouvelle CEI est-elle encore plus fragile dès sa naissance, que l’ancienne Union.
La Russie de Yeltsine, qui représente 3/4 du territoire et 60% du PNB et plus de la moitié de la population du nouvel ensemble, s’accapare de toutes institutions de l’ancienne Union, dicte aux 10 autres républiques confédérées sa politique économique et veut leur imposer son hégémonie militaire pour assurer un rôle proéminent dans la concurrence avec les puissances occidentales. Les dirigeants des autres républiques réagissent également par le fait accompli, utilisant le nationalisme, afin de renforcer leur propre position. Chacun se dote de moyens militaires pour ne pas hypothéquer son avenir en cas d’impasse.
L’Ukraine, aussitôt les accord de fondation de la CEI et militaires signés à Minsk, décrête la formation d’une armée nationale, double les salaires des soldats stationnés sur son territoire et leur demande de prêter serment aux autorités ou de prendre la porte pour aller “servir ailleurs”. Elle s’empare de la flotte de la mer Noire qui compte 300 bâtiments de guerre, y compris nucléaires. Déjà 5 autres républiques, et pas des moindres, annoncent la formation de leur propre armée nationale, et il ne reste plus à l’impotent maréchal Chapochnikov, nommé commandant en chef des forces stratégiques de la CEI, qu’à négocier le partage des “restes” de l’Armée rouge avec les autres républiques.
Cela n’en restera pas là. Déjà des minis guerres civiles font rage au sein et entre les républiques qui constituent la CEI: dans le sud du Caucase entre Arméniens et Azéris au sujet de l’enclave arménienne en territoire azéri, le Haut-Karrabagh; en Moldavie, entre et les minorités de langue russe; sur les frontières Russo-georgiennes, entre les Georgiens et les ressortissants de l’Ossetie; enfin, à l’intérieur même de la Russie, les Tchétchènes défient ouvertement le gouvernement fédéral et appellent les musulmans du Nord du Caucase à soutenir leur cause. L’intervention militaire préconisée par Yeltsine ne s’est pas produite, mais ce ne pourrait être qu’un ajournement.
Comme en Yougoslavie, les anciens dirigeants de la bureaucratie reconvertis en nationalistes, libéraux, hommes d’affaires, etc. pour garder le contrôle du pouvoir, utiliseront le nationalisme, le chauvinisme et le racisme pour détourner la colère suscitée par leur incapacité à offrir une vie supportable à la majorité de la population.
La CEI, entre les mains des classes dominantes exploiteuses, reproduira à une échelle et une intensité infiniment plus grandes les horreurs de la guerre qui dévaste la Yougoslavie. Les prochains moins seront marqués par des pénuries et des souffrances considérables mais aussi par des conflits nationaux et sociaux intenses et sanglants.
Les organisateurs du coup d’Etat manqué d’août restent nombreux à des postes de premier plan (comme c’est le cas de l’ex vice-premier ministre de l’intérieur de l’URSS, Gromov, et de l’ancien commandant militant de Léningrad Samsonov).
Seule la classe ouvrière des différentes républiques peut apporter une solution à la catastrophe imminente. Elle seule à intérêt à respecter et promouvoir le droit à l’autodétermination des minorités et des nationalités, à lutter contre la corruption, la spéculation et la pénuries dont elle souffre la première, en prenant le contrôle de la distribution des vivres, des stocks, etc.
Elle constitue la grande majorité de la population de la CEI, plus de 80á%. Elle a déjà partiellement fait preuve de sa puissance avec les grèves de centaines de milliers de mineurs du printemps 1989 ou de mars et d’avril 1991. Ce sont ces grèves, qui revendiquaient l’abolition du monopole politique du parti de la classe dominante, le PCUS, qui ont asséné le coup de grâce aux anvciennes structures de pouvoir de la bureaucratie.
Des sondages d’opinion de novembre 1991 indiquaient déjà qu’environ 50% de la population ne croyait pas que Yeltsine pourrait résoudre les problèmes du pays. Des grèves se sont déjà produites en fin décembre dans les provinces russe de Chita et Tver émeutes pour le pain.
Mais pour sortir de l’impasse, les illusions sur les vertus du marché et du capitalisme, devront disparaître pour laisser la place à une conscience de classe indépendante de toutes les fractions de la bureaucratie, réformatrices ou autoritaires. Le stalinisme a provoqué des dégâts considérables dans la conscience de ceux qui entrent dans la lutte. La gauche dans la CEI est encore marquer de nombreuses illusions et de limites. Seule une théorie qui reconnaisse la nature exploiteuse du système dominant, l’antagonisme absolu entre les intérêts des différentes fractions des bureaucraties nationales d’un côté et ceux de la classe ouvrière et des couches opprimées de l’autre, la nécessité du renversement de l’Etat capitaliste, pourra permettre de construire une alternative socialiste révolutionnaire, un parti ouvrier de combat, au désastre que préparent les dirigeants de la nouvelle CEI. Le chemin sera long et pénible, mais c’est la seule voie.
Hassan Berber

Socialisme International
anticapitalisme révolution


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