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La conscience peut elle nous tromper dissertation help

La conscience peut elle nous tromper dissertation help la domination du langage

Résumé de l’exposé

La notion de conscience est utilisée aussi bien d’un point de vue moral que d’un point de vue psychologique, et dans les deux acceptions, elle désigne l’apport à un sujet d’une connaissance efficace, soit de son état intérieur, soit de son devoir. Sans aller jusqu’à la qualifier, comme le fait Rousseau, d’ instinct divin », la conscience morale paraît fiable, pour peu que le devoir soit compris comme obéissance à la loi universelle qu’elle nous révèle. Comment pourrait-on être trompé en adhérant à l’universalité ?

Sommaire de l’exposé

  1. Quels sont les espoirs classiquement fondés sur la conscience ?
    1. Elle est l’espace de l’intimité
    2. Elle est saisie des états intérieurs aussi bien que des faits extérieurs
    3. La connaissance de sol constitue le sujet
  2. La découverte de l’inconscient rend la conscience impuissante
    1. L’appareil psychique peut-il être limité à la conscience ?
    2. La conscience elle-même perd son rôle central
    3. Sa portée explicative est en effet moindre que celle de l’inconscient
  3. Comment soupçonner philosophiquement la conscience ?
    1. Et si la conscience n’était qu’un effet ?
    2. On peut alors envisager qu’elle soit « aliénée »
    3. La conscience n’est-elle pas sous la domination du langage ?

Extraits de l’exposé

[. ] En montrant par exemple que les représentations de l’inconscient sont dynamiques et refoulées, Freud élabore une théorie du rêve beaucoup plus satisfaisante que toutes celles qui l’ont été avant lui, puisqu’il parvient à proposer une analyse des images oniriques qui expliquent à la fois leur provenance, leur contenu apparent, leur sens profond et leur fonction ou utilité (comme réalisation déguisée d’un désir, ou gardien du sommeil De manière plus générale, c’est bien l’affirmation d’une activité inconsciente capable d’influencer le comportement qui établit la cause des névroses, et fournit simultanément le moyen de les traiter – au moins partiellement.

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Or les théories fondées sur la suprématie de la conscience n’y parviennent pas. [. ]

[. ] Une telle prise de conscience n’est pas neutre ou sans effet: elle doit m’assurer le contrôle de moi-même et de mes réactions face à ce qui se présente. L’idéal peut alors consister à devenir maître de soi comme de l’univers», même si l’on n’est pas empereur: c’est en se connaissant intimement de mieux en mieux que l’on doit pouvoir maîtriser ses réactions, ou exercer sa volonté comme il convient. [C. La connaissance de sol constitue le sujet] Parce que toute prise de conscience renvoie à la permanence d’un la conscience apparaît comme constante, et unifiée à travers tous les changements qu’elle est capable de vivre. [. ]

[. ] On peut alors envisager qu’elle soit aliénée Mais la conscience de classe elle-même n’est pas lucide: celle de la bourgeoisie s’imagine être la seule, celle du prolétariat est aliénée ou fausse dès lors qu’elle doit remplacer ses représentations par celles de la conscience bourgeoise. Toutes les deux sont donc fausses, et il appartient alors au philosophe (marxiste) d’en dénoncer les erreurs. Ce privilège provient d’une posture assez déroutante: il est le seul qui n’appartienne à aucune classe, puisqu’il doit trahir» la bourgeoisie dont il est issu sans pouvoir s’intégrer au prolétariat dont il prend le parti.

Il resterait cependant à prouver qu’une telle extériorité garantit la vérité de ses analyses. [. ]

[. ] La conscience n’est-elle pas sous la domination du langage Mais la vérité elle-même ne peut être mise en forme que par le langage, de même que n’importe quel fait de conscience. Indépendamment de Freud ou de Marx, on peut en venir à s’interroger, très radicalement – et cela concerne alors la conscience classique elle-même sur les capacités du langage à formuler ce qui a vraiment lieu. C’est le point de vue adopté par Nietzsche: non content de souligner que la conscience est superflue pour l’essentiel» puisque nous pouvons accomplir ce qui est utile à notre vie quotidienne (manger, respirer) sans qu’elle intervienne, il fait remarquer que la prise de conscience» de tout phénomène fait nécessairement intervenir le langage, qui est par définition commun; puisqu’il doit correspondre à des faits ou à des situations vécues par ce qu’il nomme le troupeau Dès lors, cette mise en mots déforme, aliène la singularité: toute prise de conscience nous éloigne de la vérité la plus intime pour adapter cette intimité à la banalité collective. [. ]

À propos de l’auteur

La conscience peut-elle nous tromper.


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